Le Boom des réseaux sociaux depuis le début des années 2000 a redéfini les règles (déjà floues) du journalisme. Avec le temps, le journaliste est devenu celui qui “poste”, “partage” et “interagit”. Pourtant, c’est à ce niveau que le danger guette : lorsque le journaliste devient influenceur malgré lui, il finit par perdre de vue sa mission première qui est d’informer en toute objectivité. Dans cette seconde et dernière partie, essayons ensemble d’évaluer malgré tout les avantages des réseaux sociaux tant pour les journalistes que pour tous les secteurs d’activités.
Les réseaux sociaux, un laboratoire d’opportunités
Malgré tout ce que nous avons abordé dans le premier article, réduire les réseaux sociaux à une menace sans bénéfices serait injuste. Parce qu’ils représentent aussi une opportunité d’innovation journalistique.
Jamais il n’a été aussi facile de toucher un public jeune, de raconter différemment, d’expliquer l’actualité avec des formats créatifs et accessibles. Des courtes vidéos informatives sur TikTok, Instagram, Facebook et YouTube ou encore des carrousels, des graphiques… Tout pour un public connecté qui ne demande qu’à être informé.
Le défi du journalisme aujourd’hui n’est donc pas de fuir les réseaux sociaux, mais de les maîtriser sans s’y diluer, d’y affirmer une présence éthique et intelligente, où la recherche de vérité prime sur la recherche de vues.
Redéfinir la crédibilité à l’ère numérique
Aujourd’hui, la crédibilité ne se construit plus uniquement dans les salles de rédaction, mais également dans les fils d’actualité. Le journaliste doit être acteur et observateur de ces actualités.
Acteur, pour produire une information facile d’accès ; observateur, pour défendre la véracité et l’intégrité du métier.
Il ne s’agit plus seulement d’informer, mais de donner du sens, d’éduquer le public à l’esprit critique, de reconstruire la confiance rompue entre les médias et le public.
Dans un monde saturé d’informations, la rigueur reste la meilleure arme. Je dirai même un acte de résistance face aux fausses informations.
Le journaliste d’aujourd’hui devrait apprendre à naviguer entre influence et indépendance, instantanéité et profondeur. C’est là que se jouera l’avenir du métier, non pas dans la viralité, mais dans la fidélité à la vérité.




